Noms d'oiseaux
Je suis grossier, je suis vulgaire, et je l'écris, je le revendique en ce moment précis. C'est pour la circonstance, mais c'est sincère, vous me donnez vraiment envie de vous cracher à la gueule, voire bien davantage. Je l'écris comme je le pense. C'est donc une opinion, une tribune, certes maladroite, une gueulante nécessaire mais pas suffisante.
Mais qu'est-ce qui lui prend ? Lui qui nous a habitués à un langage châtié, quelle mouche (à merde) le pique ? Justement, parlons-en de la mouche à merde. Ou plutôt non : remisons-la à plus tard comme nous le faisons pour tout ce qui nous entoure, parce qu'on se dit que ce n'est pas important, pas impactant, insignifiant. L'être humain est un putain de procrastinateur qui bouffe tout autour de lui, transforme à son profit immédiat sans se soucier des conséquences futures. Ou si peu.
La nouvelle, c'est qu'après la disparition à vitesse Grand V des insectes 1, c'est au tour des oiseaux de disparaître 2 gentiment, silencieusement. Et c'est absolument dramatique.
Qu'est-ce qu'on s'en fout des piafs ? Ça chie sur nos belles bagnoles, ça gueule dès cinq heures du mat' (si on pouvait traduire ça serait des trucs du genre « j'ai envie de baiser !", « toi j'te nique ! toi aussi ! je suis chaud(e) comme la braise !", « dégage de mon territoire, sac-à-merde !", etc.), ça se laisse écraser dans les rues, ça ne sert à rien. Les insectes ? Pareil, c'est des vecteurs de saloperies comme la dengue ou le chikungunya, ça pique ou ça vient mourir dans l'assiette, c'est vraiment de la merde !
Après tout, quelle perte si tout ça disparaît ? Qui devons-nous blâmer si ce n'est les insectes et oiseaux eux-mêmes pour leur connerie et leur inadaptation à un monde qui change ?
Apprentis sorciers
Mais je vais te pointer du doigt, toi. Pas forcément celui ou celle qui me lis, c'est un doigt accusateur pointé vers la masse, cette masse débilisée et débilisante qui réagit comme un troupeau obnubilé par sa survie immédiate sans penser aux conséquences à moyen et long terme, qui consomme des tonnes de flotte potable, rejette la même chose souillée par ses déjections naturelles et industrielles, se débarrasse de ses déchets encombrants dans des coins reculés, continue de fabriquer des merdes en plastique, pourtant consciente des ravages desdits produits plastiques sur les écosystèmes. Rien à foutre, on continue, c'est bien comme ça, et ça satisfait notre "modèle économique" alors tout va bien.
On a construit des centrales nucléaires en jouant aux apprentis sorciers, en utilisant un combustible dont les sous-produits de fission sont absolument ingérables : on ne sait pas quoi en foutre, alors on se dit que la meilleure solution, c'est de les enterrer. On fait les choses "propres" maintenant : on crée des sites d'enfouissement en catimini, en outrepassant les lois et en faisant des préemptions douteuses, on s'étonne que la population qui habite à la verticale dudit site d'enfouissement soit pas super jouasse d'être assise sur cette saloperie, on s'offusque, on asperge les manifestants d'essence, on essaye de jouer sur de la communication positive, mais au fond on reste quand même de la bonne grosse merde (lire Que faire ?).
Fessenheim, c'est la première centrale nucléaire française avec des réacteurs à eau pressurisée d'une puissance de 900MW chacun 3. Dans les années 70, c'était le fleuron de la technologie nucléaire française, une réussite dans la ligne droite du programme nucléaire français et sa force de dissuasion (le plutonium qui résulte en partie du processus de fission des matériaux combustibles n'est pas mis à la poubelle, mais équipe fièrement des têtes nucléaires stratégiques. Grande classe !), une machine complexe et déjà dangereuse (une vulgaire cocotte-minute dont le but est de faire bouillir de l'eau, mais dont le combustible est une saloperie ingérable) avec une durée initiale d'exploitation de quarante ans. Ô miracle, la bestiole fête ses quarante ans d'exploitation commerciale cette année. Il serait donc temps de la fermer, sans cris ni pleurs, comme c'était prévu ?
Bien sûr que non : on remet en cause cette durée initiale d'exploitation au nom du maintien des emplois que génère la centrale, on fait fi de la dangerosité du site à risque sismique, on oublie que cette technologie est obsolète. Pauvres cons. Pauvres merdes. Ignobles raclures. Quand cette saloperie sera percluse de fuites et qu'un accident majeur aura rendu la région inhabitable, tu pourras toujours te les glisser un à un dans le cul, tes emplois. Et tu m'appelles quand t'es au dernier, je veux tout voir, en mode inspection des travaux finis.
Merde toxique
Mais c'est vrai : c'est bien plus fun d'oublier complètement le futur, les échéances qui paraissent tellement lointaines (et pourtant le passé nous rattrape, collisionne avec un futur qu'on espérait beaucoup plus inatteignable et donc inoffensif, et nous revient en pleine gueule), tout ça parce que notre production d'électricité, fleuron technologique de mes couilles, repose sur cette beauté fatale.
Aujourd'hui, l'agriculture bio et la consommation qui en découlent sont un marché inaccessible aux plus modestes car c'est une vision alternative des choses, pourtant ça devrait être la norme, la base. Au-delà de cela, l'agriculture intensive à base de quotas stupides qui remboursent des productions perdues bien qu'inondées de saloperies chimiques devrait être marginale.
Mais non, tu continues de subventionner des cultures qui n'ont rien à foutre ici, comme du maïs dans un Lauragais qui chaque été manque cruellement d'eau. Cette dernière est pourtant allègrement ponctionnée pour irriguer des cultures en plein cagnard. Tu t'entêtes. Et tu continues de chialer parce qu'il y a des petites bêtes qui viennent manger tes récoltes, alors tu les noies dans une merde toxique. Et vu que cette merde a une sélectivité particulièrement faible, les petites bêtes que tu essayes d'éradiquer ne sont pas seules à subir ton courroux : tous les autres en prennent plein la poire, et les populations se raréfient.
Alors quand quelques illuminés essayent tant bien que mal de faire interdire ces trucs notoirement mauvais, tu pousses des cris d'orfraie, tu gesticules, tu prétends que tu ne sais pas faire autrement car c'est vrai après tout, personne n'a jamais su faire autrement avant l'utilisation des néo-nécotinoïdes. Tu fais pitié, tu es pathétique, et tu creuses ta propre tombe et celle de tes enfants.
Terres stériles à jamais
Même tes potes finis à la pisse, tellement convaincus de la suprématie de l'humain pour pallier les défaillances de la Nature à s'adapter — celle-là même qui a mis des millions d'années à peaufiner le pollinisateur, cette étrange bestiole indispensable à la reproduction de milliers d'espèces de végétaux et, par extension, la production fruitière qui nourrit une bonne partie de la population humaine mondiale, mais aussi tout un écosystème animal qui vit en équilibre —, imagine des pollinisateurs artificiels, humains ou robotiques, pour faire le boulot et revenir à ce fameux équilibre. Mais l'équilibre tu t'en fous, c'est comme quand on te demande si t'es bourré et que tu essayes de prouver que non en marchant sur une ligne droite imaginaire à cloche-pied. Même là personne n'y croit mais tu t'obstines, te ridiculises quand même.
Toi qui, au nom de la création d'emplois que tu brandis comme un étendard ou un épouvantail en fonction de ce que tu as en face, n'as aucun scrupule à pondre des merdes de centres commerciaux, de zones dégueulasses en périphérie de villes toujours plus sales... un parking de plus pour un hypermarché de plus, des terres stériles à jamais.
La Grande Distribution, mérite-t-elle qu'on lui mette des majuscules ? La lie, le fond de la cuvette des chiottes de la station service, ce que le monde mercantile représente de plus débile, de plus con, de plus mesquin. Oui, la Grande Distribution, tout est de ta faute, ou presque. C'est à cause de toi, pauvre conne, qu'on trouve dans les rayonnages des tomates en plein mois de janvier. En plus d'être foncièrement dégueulasses, elles représentent à elles-seules la pourriture du système : une production sous serre dans des coins où la manutention est assurée en mode esclavage par des pauvres hères clandestins, à base de plastique merdique, de produits dangereux et d'additifs à la con. Mais pourquoi bouffer des tomates en janvier, bordel ? Et toi, consommateur / consommatrice écervelé(e), pauvre con(ne), trou à merde, pourquoi tu en achètes ? Tu sais ce que c'est qu'une vraie tomate ? Un vrai fruit de saison qu'on mange quand il est mûr ? C'est de ta faute aussi si on en est là. Le client est roi mais le client est une grosse merde, un garçonnet plein de caprices et de colères, qui se rue en populations affamées et s'écharpe entre animaux pour un paquet de couches soldées. Meurs. Détruis-toi.
Il faut vidanger
Je te crache à la gueule, toi dont la seule action est de bétonner et goudronner tout ce que tu peux. C'est toi le putain de preneur d'otage, pauvre merde, c'est toi qui obliges les gens à se rebeller et à se faire gazer comme des rats par des bas-du-front finis à la pisse. À base de concessions d'autoroute, d'extensions d'aéroport, de marchés juteux, tu étends ton emprise, mais à l'intérieur tu es mort. Aujourd'hui, le projet de l'aéroport à la con de Notre-Dame-des-Landes a été abandonné selon la version officielle, mais pendant que l'on expulse manu militari les babos et non-babos qui s'étaient installés sur des terrains désormais "libres", on cherche d'autres endroits où on va pouvoir faire tourner la grande machine industrielle. On ne compte plus les beaux projets de centres commerciaux gigantesques ou de parcs d'attraction, outlet villages et autres aberrations concentrationnaires.
Ces vieilles salopes d'industriels du béton, par exemple, certains qui vendraient leur mère pour continuer de faire du business, fût-ce au détriment de la sécurité de leurs salariés expatriés dans des coins un peu dangereux 4, ou qui se tiennent prêts à répondre à un appel d'offre du Président Trump pour construire un mur à base de pisse, de merde, de sang et de tripes pour "se protéger de l'invasion mexicaine".
Si tant est que ça existe, vous n'avez pas d'âme, vous êtes vides. Le seul truc qui vous remplit est peut-être la diarrhée toxique qui occupe votre boîte crânienne. Quand le blanc des yeux devient marron, de temps en temps, il faut vidanger, vous ne voyez même plus ce que vous êtes en train de détruire.
Se dépêcher de ne surtout rien faire
Je t'emmerde, toi, parisien(ne) — ou citadin(e) de tout poil — dans ton ministère ou ton cabinet de think tank, ton bureau d'étude, ton secrétariat de direction, toi pour qui un insecte n'est qu'une nuisance, la bestiole qui tape contre la vitre en été ou qui tourne autour de ton sandwich. Tu confonds une guêpe et une abeille, le bruit d'une cigale avec celui d'un grillon, pauvre cochonnerie hautaine qui ne voit les "autres" que par le prisme du terme "en région" (anciennement "en province"). Tu refuses de comprendre la nécessité absolue de maintenir un écosystème viable pour que ton espèce, pourtant imprégnée d'une forte propension à l'autodestruction en commençant par celle de son milieu de vie, puisse survivre. Mais après tout, tu t'en fous, tu ne seras plus là quand ça commencera vraiment à merder. Enfin c'est ce que tu te dis pour te rassurer, mais tu te rends bien compte que les choses arrivent un tout petit peu plus vite que prévu. Mais bon, il faut maintenir la pression — ou plutôt se dépêcher de ne surtout rien faire — sur l'utilisation des pesticides, toujours au nom du sacro-saint emploi ou de cette pourriture de productivité. À quel prix ? Tu t'en contre-branles.
Tu préfères proposer un moratoire sur l'interdiction d'une saloperie qui pourrit les nappes phréatiques par souci électoraliste à court-terme et parce qu'il semble évident que la productivité du pays passe par cette désertification et cet appauvrissement des sols et de la biodiversité. Tu évalues cette santé économique à l'aune de celle du secteur du bâtiment ou de l'automobile. Pour toi, la vache ou le légume que tu as dans ton assiette ne veulent pas dire grand chose, tu ne sais pas d'où ça vient et tu ne veux pas vraiment savoir, ce n'est pas ton problème si la production patine et qu'on est obligés de monter de dangereux stratagèmes pour parvenir à maintenir le rythme.
Du moment que tu as tes tomates en janvier...
Commentaires
Je l'avais raté celui-là...
Lors de ton dernier pétage de plombs en public, je m'étais fendu d'un aimant message en privé parce qu'il me semblait vain d'en rajouter ici même.
Cette fois, je me sens dans l'obligation de répondre ici puisque l'insulte m'est adressée, comme à tout le monde d'ailleurs, manifestement.
Je ne sais même pas par où commencer.
C'est quoi ce torchon. (Oui, parce qu'au jeu du "celui qui insulte le mieux", je peux jouer ou pas ? oh puis non !)
Oui, donc, torchon disais-je.
Tu veux qu'on en fasse quoi de ton papier ? Tu veux qu'on en retienne quoi ? Rien ? Tu t'en fous, on est rien que des gros cons ? bon...
Tu sais à quel point je ne peux être plus d'accord avec toi. Tu sais qu'on est bien souvent, pour ne pas dire tout le temps, d'accord sur bien des questions de sociétés et de politique.
Tu sais que ça me révulse et m'ulcère (littéralement) autant que toi.
Je ne cesse d'essayer de faire mieux, de faire plus, de comprendre, de parler, d'éduquer, d'influencer,..tous les jours.
Tu sais que je te soutiens.
Mais pas là...
La douleur t'égare encore une fois. Tu nous "crache à la gueule" ? Vraiment ? Et tu t'imagines peut-être qu'on va se mettre à t'écouter, à réfléchir, à se dire "tiens, le mec qui me méprise et me chie dessus là, il a peut-être raison en fait".
Parce que déjà, il faut avoir le courage et la curiosité étrange de le lire jusqu'au bout ce torchon de rage.
Et le pire, c'est que j'en reprendrais bien des parties pour dire mon dégoût du monde, moi aussi. Mais elles sont tellement entourées de diarrhées verbales...
C'est simple, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave pour que tu perde ton sang froid comme ça.
(J'espère que tout va bien ?)
Alors à ton insulte, et parce que je ne te ferai pas l'offense de chercher à t'expliquer pourquoi ton truc est de la merde inepte, inutile et inefficace, ou pourquoi tu vaux tellement mieux que ça, à ton insulte je répondrai ceci :
Je t'aime !
Mais des fois t'es comme les autres, t'es vraiment, vraiment con !
Ce message ne t'est donc pas destiné si tu ne fais pas partie des 1%, ce que je crois.
Donc c'est cool en fait.
j en ai lu un passage a mon mari ce matin au début calmement puis je me suis rendue compte que je le criais et que je le scandais. ça l a bien fait rire!
lile il me semble qu il ne faut pas le prendre personnellement ni même collectivement mais se tourner dans la même direction que ce cri et le crier encore plus fort vers tout ceux qui nous font du mal parce qu ils font du mal à notre terre.
moi ça m a d autant plus touchée quand on voit les dernières 24h qu on a vécues avec la violence aveugle de NDDL je crois que mon cri venait aussi de la car c est la colere qui parle et parfois il faut que ça sorte
si cela permet en tout cas de commencer une discussion cela ne peut etre que positif
Il est bien là mon problème...
Je sais que ça ne s'adresse pas à moi. Mais à priori c'est quand même moi qui m'en prends plein la mouille pour des prunes. Parce que : l'aurais-tu donc envoyé aux personnes concernées ?! Non ?!
Tu sais c'est un peu comme quand t'es en voiture et que tu hurles contre qqun qui ne t'entend pas. En attendant, tu jettes une ambiance de merde dans ton habitacle et, au mieux tu fous mal les gens autour de toi, au pire, tu t'engueules avec eux, qui n'y étaient pour rien...
Et puis pardon mais commencer par ça : "vous me donnez vraiment envie de vous cracher à la gueule" et n'avoir que la certitude (toute relative, relis toi je te jure) que ça ne s'adresse pas à soi QUE 3/4 bons gros paragraphes plus tard. Permets-moi de me sentir agresser oui.... ^^
C'est tellement plein de rage que tu ne nomes les personnes dites "concernées" que vaguement, bien après..
Tu sais et connais mon point de vue sur la violence (car oui ceci est violent)...
je ne sais pas quel estait le but mais parfois il faut <<se faire violence>> pour eveiller les consciences!
je connais la cnv aussi et elle a tous ses avantages mais peut etre que des fois il faut sortir de ses gonds pour se faire entendre puisqu on n est pas entendu autrement
Je veux dire, réellement ?
je parle de hausser le ton chacun voit midi a sa porte chacun place la limite ou il le veut
s il faut utiliser une forme comme celle ci pour susciter le debat discutons du fond plutot que de la forme
la justesse du propos a suffi a me dire que je etais d accord avec le fond quitte a moi aussi hausser le ton pour etre entendue
Cette critique de la forme est parfaitement recevable, parce que cette forme est brutale et violente. Je ne me justifie pas de le faire, mais voilà pourtant ce que je fais : je réponds à la violence (réelle, physique, crue) par de la violence verbale, parce que c'est un cri, une expectoration — une catharsis comme on me l'a rappelé dans d'autres commentaires — de la rage teintée d'un sentiment d'injustice qui m'anime. J'ai donc expérimenté cette forme rugueuse, pas tant pour marquer les esprits que pour tenter d'exprimer au plus près la réelle colère que je ressens, et ce fort sentiment d'impuissance.
Je pense que lorsque chacha81 parle de CNV, il s'agit de "Communication Non Violente". Oui, il m'arrive de m'énerver en voiture (beaucoup moins qu'avant) parce qu'une personne dangereuse vient de faire un truc pas cool, mais il m'arrive aussi de hurler en voiture en voyant un mec qui jette son mégot ou pire, sa canette de soda ou son papier gras par la fenêtre. Et là oui je hurle, parce qu'il faut que ça sorte, je réponds à une réelle violence qui me bouleverse, et j'en fais sortir ma réaction, je m'époumone à ça.
Plus qu'une catharsis — qui finalement sert uniquement la personne qui exulte et parfois l'apaise — je pense que m'exprimer ainsi *sert* à quelque chose, et en retour j'ai une prise de conscience de la violence des termes que j'ai utilisés, je n'en tire aucune fierté particulière (le vocabulaire injurieux pèche par sa pauvreté) mais j'assume de m'être levé un court instant dans l'amphi en gueulant "moi je... je ne suis pas d'accord avec ce qu'on est en train de faire, ouvrez les yeux bordel, on va droit dans le mur !".
On notera que je ne propose non plus aucune solution, mais c'est parce qu'à mon sens les solutions sont sous nos yeux, elles sont dans un certain respect. Celui des gens, de notre environnement, de notre vivre-ensemble, etc. Et c'est justement en manquant de respect verbalement que je cherche à mettre en lumière son absence dans la vie quotidienne.
On a affaire à une humanité qui ne mérite plus beaucoup son nom, des êtres humains individualistes sans aucune projection à moyen ou long terme, des enfants insupportables qui courent partout dans le restaurant en hurlant, en marchant dans les plats des convives et en cassant la vaisselle et leur maman qui, du bout des lèvres à l'autre bout de la salle murmure "doucement les enfants, vous allez vous faire mal".
Alors qu'au fond de nos cœurs on sait tous que les êtres humains qui cassent tout sur cette Terre aujourd'hui méritent un bon "BON MAINTENANT ÇA SUFFIT LES ENFANTS, VOUS VOYEZ BIEN QUE VOUS EMMERDEZ TOUT LE MONDE !"
Comprends bien (et tu le sais) que je veux aussi hurler avec toi !
Mais j'essai encore (parce que j'y crois encore) la pédagogie, l'éducation, l'information et le "ensemble on le volume monte mieux".
Pourquoi pas faire un article sur un blog d'influence, une lettre ouverte,...?!
Ce serait certainement plus lu et entendu non ?
Enfin pour continuer de filer la métaphore de l'éducation et de la pédagogie, un enfant qui fait des bêtises a parfois besoin de se faire engueuler. Pas en ces termes, on transpose pour les adultes, mais quand même, comprendre qu'il a dépassé les bornes, et que ça ne va plus.
En tant que "parents", on a donc failli, puisque si l'éducation de ces humains qui peuplent la Terre avait été correcte dès le départ, il ne serait pas nécessaire de les rattraper au vol pendant qu'il cassent le magasin de porcelaine à la batte de base-ball.
Bande de petits cons.
Et, de ce faite, je suis pas d'accord pour me faire insulter ;) On ne le sait que trop : la culpabilisation ne marche pas.
Non je plaisante, continuez comme ça, ça fait du bien de vous lire ainsi sur un sujet aussi capital.
Encore merci ! Et merci, MERCI MERCI !
Ou alors on dirait du puritanisme américain où le mot "fuck" est banni, proscrit, censuré alors qu'il est sur toutes les lèvres.
Continuez de lever le poing et de montrer les dents, n'écoutez pas les gens qui n'ont rien compris à vos propos, votre "prose" m'a émue plus qu'elle ne m'a tourmentée, et contrairement à certains ici j'ai su faire la part des choses.
Bien à vous, La Plénière.
Cela étant j'adapte votre conseil à ma sauce : j'écoute les gens qui n'ont rien compris, mais je continue de montrer les dents !
Mes bisous et moi on vous emmerde hein ;)
(Ben quoi c'est pas la forme qui vous plait ?!)
Lovelove coeur sur vous ahah
https://www.facebook.com/203178...5747793787418/
j'ai peur pour notre avenir et celui de nos enfants si nous ne faisons rien
il n'y a pas que les abeilles qui sont en train de mourir mais c'est un symbole préoccupant
n'est on pas allés trop loin
https://www.facebook.com/sandri...3772020105372/
https://www.francebleu.fr/infos...are-1513613465
Faisons en sorte d'être entendu même si c'est en proférant des vilains mots. On a passé le temps des douceurs.
Votre raisonnement (notamment sur le nucléaire) est un peu simpliste mais je crois que ce n'était pas le but de faire un exposé exhaustif et précis sur les enjeux. Vous me corrigerez le cas échéant.
Il me semble que ce n'est pas la première fois qu'on lit sur votre site des "tribunes" (malgré l'audience forcément assez réduite, et ce n'est pas une injure), je ne crois donc pas qu'il eut fallu s'empêcher d'écrire sur ce sujet, même en employant la forme que vous avez choisie. Personnellement, j'ai bien ri et rejoins par moments votre pensée agacée sur les aberrations que notre société engendre, et la perte vers laquelle elle court de toutes façons (nucléaire ou pas, pollinisateurs artificiels ou pas). Certains me traiteront de nihiliste, je l'accepterai avec le sourire.
Je ne sais pas si les réactions de vierge effarouchée que j'ai pu lire dans les commentaires ne sont pas finalement ce qui m'a fait le plus rire, comme si le fait d'employer "merde" ou "je te crache à la gueule" pouvait nuire à l'image de cette belle radio. Comme je l'écris plus haut, il y a déjà eu des tribunes (ça fait d'ailleurs longtemps que je ne me suis pas écharpé avec un certain Wil dans ces colonnes, ça me manquerait presque) et il apparaît sain que chacun d'entre vous et vos condisciples utilisiez la forme que vous souhaitez.
À vrai dire, surpris par le premier commentaire d'écorché vif (à mon sens bien plus violent que l'article lui-même), j'ai relu par deux fois votre prose à la recherche de quelque chose qui "dépasserait les bornes", et je n'ai pas trouvé à redire. Bien sûr que le langage est grossier, mais enfin c'était bien le but ici il me semble. Aussi, c'est justement en relisant à plusieurs reprises l'article qu'il me semble qu'il y a une certaine malice dans l'écriture à toujours rester à la limite sans jamais nommer personne, et pourtant il y a des allusions claires à des pratiques connues. Mais c'est inattaquable car jamais nominatif.
Sans crier au génie, car c'est un peu facile d'utiliser ce niveau de langage, force est de reconnaître une certaine maîtrise dans le propos.
Convaincu que mon commentaire en suscitera d'autres (provocateur ? moi ?), je suis disponible pour discuter, bien entendu. Et il faut que je me remette à vous écouter, j'ai un peu décroché ces derniers temps, beaucoup de travail, peu de loisirs. On dit que c'est bon signe, mais à quoi bon crever à la tâche si c'est pour ne profiter de rien ?
Cette colère qu'il explique par la peur est réellement cathartique.
https://www.franceinter.fr/emis...ng-02-mai-2018
https://positivr.fr/aurelien-barrau-fin-du-monde/
Il parle aussi de la capacité intrinsèque de l'Homme à pourrir tout ce qui l'entoure, et de ce qu'on a découvert à son sujet dans les premiers millénaires de son existence. Il y a un passage hyper intéressant d'un bouquin qui s'appelle "Où sont-ils" (http://www.cnrseditions.fr/phys...sont-ils-.html) qui parle justement de cette corrélation systématique entre des extinctions de masse de grands animaux et la présence toute fraîche d'Homo Sapiens.
Ce qu'il dit pourrait s'apparenter à du défaitisme, je pense qu'il n'en est rien, et il se bat pour qu'on se batte nous aussi, qu'on milite pour faire entendre cette parole qui est la seule valable : celle du maintien de la vie sur Terre dans des conditions acceptables, pour les humains comme pour les autres espèces vivantes.
Je n'ai pas décoléré d'un iota parce que pourtant rien ne bouge, seuls quelques discours bien sentis, des conventions et des colloques tentent de faire quelque chose, mais les États, leurs dirigeants, tant au niveau mondial, national que local ont top peur de prendre des décisions impopulaires. Qui pour imposer dans son propre pays aux industriels de l'emballage la fourniture de matériaux à 100% recyclables sous peine d'interdiction de vente dans le pays en question ? Notre société capitaliste qui base ses indicateurs de santé sur l'unique croissance effrénée n'est pas faite pour ça.
Et les humains que nous sommes, braves gens avec nos basses préoccupations et nos trajets quotidiens pour nous rendre au travail, qui participons malgré nous à la salissure toujours plus grande de l'air que nous respirons, vivons parmi d'autres qui ont une peur-panique de l'Autre, celui qui vient de loin et qui vient — à coup sûr ! — nous bouffer nos allocs.
Sauf que cet Autre a peut-être quitté sa maison, sa famille, ses amis, son pays... parce que ce qu'il habitait est devenu invivable. Par la guerre, la pauvreté (oui, le migrant économique n'est pas moins légitime qu'un autre, et toute personne qui décide d'habiter ailleurs pour améliorer ses conditions de vie, financières ou sociales, est un "migrant économique"), mais aussi son environnement : mon jardin est devenu un désert, il n'y a plus d'eau dans le puits depuis des mois, plus rien ne pousse et les bêtes meurent, il n'y a plus de travail à 1000km à la ronde. Je vais voir ailleurs si je peux continuer à VIVRE.
Et comme le dit très bien Aurélien Barrau dans cette vidéo, ces migrants, réfugiés climatiques qui viendront grossir la horde de gens qui aspirent tout simplement à une vie meilleure, causeront par leur simple présence, la pression aux frontières, et les extrémismes de réaction, un monde en guerre que nous contribuons chaque jour à créer en ne faisant rien pour sauver notre monde.
Et mes expériences quotidiennes avec mes "semblables", citadins ou non, ne m'encouragent pas vers la voie de l'apaisement.
- quand même "Les Échos" s'alarment de la croissance débridée qui nous fait consommer toujours plus de matières premières, et prévoit que cette consommation aura doublé dans quarante ans : https://www.lesechos.fr/finance...ns-2215654.php
- "The Guardian" quant à lui, assène que l'Humanité a rayé de la carte 60% du règne animal depuis 1970 : https://www.theguardian.com/env...r-report-finds
À part ça, nous sommes une espèce prometteuse et intelligente.
continuez comme ca
je n ai plus qu une seule espece d oiseaux sue le rebord de ma fenetre
les insectes ont deserte les villes et les campagnes c est une catastrophe
j ai peur que meme en employant des mots forts votre texte ne reste lettre morte
amicalement
Même avec les simples observations de ces derniers jours qui nous permettent de comprendre que quelque chose ne tourne pas rond au niveau du climat, nos politiques ne bougent pas, tout confits qu'ils sont dans la climatisation de leurs grosses berlines.
C'est un livre salvateur (même s'il ne nous sauvera peut-être pas, foutus pour foutus) que je recommande "chaudement" !
En attendant c'est de pire en pire et les cons climatosceptiques et autres dangers pour la planète qui se disent que se bouger n'est pas urgent se multiplient à vue d'oeil et je leur crache volontier à la gueule moi aussi
Peut-être que certaines causes méritent une certaine violence pour être entendues.
Avez-vous vu le sketch radio de Constance sur France Inter il y a quelques jours ? Le sujet est tout autre, mais les jurons et insultes sont là, et pourtant ça passe aussi très bien ! https://www.youtube.com/watch?v=7Y96VYUzKqo
Bon visionnage, et continuons notre combat !
Les autres ont déserté depuis longtemps, quelques moineaux, des pigeons, beaucoup de pigeons.
Après le confinement, après les dizaines de milliers de morts dans les EHPAD et seuls chez eux, lorsque la situation sera apaisée, saurons-nous tirer profit de nos erreurs passées ? Nous souhaitons revenir à la "normalité" mais est-ce vraiment souhaitable ?
Ils sont responsables de ça. Et quand on se moque de Greta Thunberg qui pleure et accuse que la génération de boomers lui a volé son enfance on n'est rien de plus qu'un suiveur égocentrique qui refuse d'admettre qu'on a tous une énorme responsabilité dans ce qui se passe.
En cause, la réduction de l'habitat naturel de la faune sauvage, et l'interface avec les humains qui se fait de plus en plus forte, augmentant les possibilités d'une transmission (que l'on chasse et mange lesdits animaux ou pas).
On n'est pas du tout dans une quelconque punition divine ou liée à un karma vengeur (n'en déplaise aux imbéciles qui voient en la pandémie actuelle une volonté délibérée de nuire, ou même une intelligence diabolique dudit virus), mais il est clair que l'humanité paye ses (non-)choix et son manque cruel de considération de son environnement. Et je vois difficilement comment faire machine arrière.
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Honnêtement, à dix ans, c'est quand même un âge où on fait beaucoup de conneries. On teste ses limites — mais on a encore du chemin avant d'avoir tout... lire la suite...
Si on vous parle d'« un pont entre Pharell Williams, Philippe Katerine et Farrinelli », on ne devrait même pas avoir besoin de tirer davantage à la ligne pour vous exposer... lire la suite...
Tout est cassé. Il faut tout reconstruire. On ne sait pas si on a perdu des données, mais une panne majeure a impacté les systèmes. Le temps de récupération... lire la suite...
Il faut garder en tête le credo de Dadou Afaka lorsqu'il défend son projet : de la soul en français ! Ça peut paraître un peu réducteur au premier abord, mais... lire la suite...
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