Réveiller le punk qui est en moi
C'est un petit trou de verdure où chante une riv... Arrêtez tout ! Il semblerait qu'il y ait erreur sur la formule, tout comme il y ait méprise sur le trou en question. Les plus taquins d'entre vous pourront, à grands renforts de « titre ! » exclamés à pleins poumons, apprécier la situation. Car oui, trou de verdure il y avait, mais en ce qui concerne la rivière il y a comme un malentendu. Et l'homme allongé, à la différence du personnage croqué par Arthur Rimbaud, se relèvera pour le circle pit du soir.
Sur un malentendu, cet Xtreme Fest #11 sous les chaleurs estivales d'un mois de juillet décidément très présent, aurait pu passer inaperçu. Qui aurait pu se douter que dans cette ancienne mine à ciel ouvert qu'est Cap'Découverte — dont on s'efforce de rendre à la nature la profonde cicatrice qu'a laissée dans le paysage l'exploitation industrielle d'une veine de charbon encore exploitée jusqu'en 1997 — aurait pu abriter un tel événement ? On ne pouvait pas rêver meilleur écrin.
Alors voilà qu'on se dirige vers Le Garric sur la petite route sinueuse qui mène au bord de ce qui est devenu ce fameux "petit" trou de verdure où chantent les punks.
Et ça s'entend de loin.
Alors pour porter encore davantage cette voix, c'est ainsi que nous avons, pendant trois jours durant et avec une abnégation monastique, entrepris de rencontrer tout ce petit monde sur le festival. Celleux qui le font, celleux qui y vont, celleux qui y jouent... et tout ce qui tourne autour. Impossible d'être exhaustifs car même si la nature nous a Xtrêmement bien dotés (il faut bien que, cachés dans l'ombre d'un studio moite, les animateur⋅i⋅ces de radio aient une petite compensation), le don d'ubiquité n'est pas encore au menu — mais patience !
Alors voilà, c'est le premier jour. Encore frais, encore dispos, nous nous mettons en place et badinons sur le Monde, la musique, les conséquences philosophiques de l'intrication quantique sur notre bas quotidien, et ouvrons le bal :
Ce n'est qu'après une première nuit bien remplie, forts (ou affaiblis) d'émotions en tous genres, que nous nous retrouvons alors pour embrayer sur le deuxième jour, le Milieu, le point d'équilibre — sans pourtant constituer un barycentre —, le centrum, que dis-je ! la pointe d'un triangle isocèle dont Pollux serait la base :
Enfin, en une apothéose orgasmique dont seul⋅e⋅s ont le secret celleux qui se cachent pour mieux vous susurrer de tendancieuses paroles pendant votre endormissement, nous conclûmes ce festival en un dimanche aux proportions bibliques : nuages de criquets, grêle et rivières rouges... tout y était pour vous assurer de notre tendancieuse obstination à rester jusqu'au bout du bout :
Alors comme si ça ne suffisait pas à achever de tristesse ce monde qui part en vrille, il nous fallait nous dire adieu, nous donner rendez-vous pour l'édition 2025 qui point déjà le bout de son nez, qui est déjà dans les esprits et sur les lèvres de Pollux Asso parmi les innombrables projets qu'ils déroulent ardemment tout au long de l'année.
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