Les années 70-80 en France ont vu une incroyable politique d'incitation à équiper les logements neufs avec du tout-électrique : chauffage, eau chaude sanitaire, cuisine, etc.
Il fallait justifier l'existence de tous ces réacteurs nucléaires, déjà en surproduction électrique, mais dont l'utilisation secondaire était la récupération d'un des sous-produits de la fission de l'uranium : le plutonium.
La fameuse puissance de dissuasion nucléaire française s'est faite sur la justification de faire tourner toujours plus de réacteurs pour produire ce plutonium, l'électricité produite n'étant alors réellement qu'un sous-produit, la réelle utilisation secondaire de ces réacteurs.

En Angleterre, c'est le réacteur nucléaire de Windscale qui a été le premier à fonctionner dès le milieu des années 50 : il n'a jamais produit un seul Watt d'électricité, sa seule fonction était le maintien d'une réaction de fission — plus ou moins contrôlée, puisqu'elle a donné lieu à deux accidents majeurs : la diffusion de sous-produits radioactifs dans l'atmosphère pendant plusieurs mois, "consommés" par la population à travers le lait des vaches qui paissaient autour ; puis un grave incendie du cœur de graphite du réacteur qui a finalement conduit à la fermeture de la centrale — afin de produire du plutonium militaire.

Aujourd'hui, Enedis (EDF) continue d'utiliser le slogan "l'Énergie est notre avenir, économisons-la", mais ce "green washing" est d'une hypocrisie insolente.

On continue de balancer de l'intox sur la nécessité absolue de se chauffer et s'éclairer au nucléaire, de l'impossibilité pour les solutions alternatives de pallier un éventuel déséquilibre de production, de pointer du doigt l'insouciance de l'Allemagne qui a décidé de s'en passer, cf. l'excellent travail du YouTubeur Defakator qui "défèque sur les fakes" en matière d'énergie nucléaire : https://www.youtube.com/watch?v=lUKgkADJdWM

Un réacteur nucléaire n'est qu'une grosse bouilloire qui produit de la vapeur d'eau pour faire tourner des turbines. C'est une grosse bouilloire inutilement dangereuse que les pouvoirs publics ne peuvent se résigner à supprimer. Quand sera fermée Fessenheim ? Probablement pas sous ce quinquennat.

Quand vivrons-nous notre premier accident grave qui rendra inhabitable une région entière ? Probablement pas sous ce quinquennat non plus, quoique...