Souhaiter une bonne année sert-il encore à quelque chose ?
Même en démarrant une nouvelle année, il faut parfois se rendre à l'évidence, et la réalité n'est alors plus masquée par les traditions stupides, ou les bonnes résolutions intenables. C'est la vie, la vraie, celle qu'on subit ou choisit tous les jours. On respire, on dort, on mange, on travaille, on fait caca, on dort, on mange... et on recommence.
Toute cette routine monotone n'est éclairée que par les relations humaines que l'on peut tisser, au gré des rencontres, et qui nous aident, bon gré mal gré, à passer des soirées plus agréables, plus chaleureuses (la limite du caractère "chaleureux" n'étant fixée que par ce que vous entendez par "relations humaines"... l'échange de fluides corporels, à deux ou en groupe plus "élargi", ne dépend que de cette fameuse limite que vous aurez fixée au préalable).
Ces soirées chaleureuses, ça peut être au coin du feu le 31 décembre, entre potes, avec moultes substances exacerbant la pensée, mais ça peut être en tête-à-tête avec n'importe qui d'autre. C'est le moment d'oublier que, dans le monde, c'est trop la merde.
Ouais, en ce début 2012, on se dit que, quand même, les humains font vraiment de plus en plus de merde de par le vaste monde qu'ils se sont largement accaparés. Il suffit de lire le journal d'aujourd'hui pour découvrir des cons partout, qui foutent la planète en l'air en n'adoptant pas, ou très mollement, des résolutions fermes et solides pour enrayer le réchauffement climatique, ou tout simplement en mettant de l'huile sur le feu de conflits séculaires.
Et on a vraiment l'impression que cette année tient le pompon. Serait-ce à cause de la prédiction d'une imminente fin du monde, qu'on se dit qu'après tout, foutus pour foutus, autant faire de la merde copieusement et pleinement, et s'amuser à voir le résultat ? C'est une hypothèse qui se tient.
On espèrera néanmoins que les prévisionnistes ne se basent pas sur des oeuvres majeures de l'art humain telles que le film 2012, par exemple. Non, ça serait trop bête de partir sur des idées aussi connes, alors qu'il paraît qu'il suffit d'aller s'enterrer à Bugarach, dans l'Aude, pour connaître la rédemption. Profitons-en, c'est pas si loin, et on s'attend à un beau bordel là bas à la fin de cette année.
La merde est partout, et on pourrait voir cet édito comme un pamphlet déshumanisé et franchement pessimiste sur l'avenir de notre petite planète, qui n'a jamais demandé à être habitée par des trucs aussi cons et dangereux (n'oublions pas la montée, sinon le maintien, des tensions Nord-Coréennes avec le reste du monde, mais aussi tous ces blaireaux qui, sous prétexte d'imposer un ordre juste - le leur, en l'occurrence -, sont capables de mettre en l'air la moitié du globe, si ce n'est la totalité).
Mais ces cons et ces dangereux, malgré leur pouvoir immense (les cons font toujours plus de dégâts que les autres, quand ils s'y mettent), ne sont qu'une minorité. Bon, il est vrai que, parfois, cette minorité se transforme subitement en majorité, et on assiste à 53% de cons qui se demandent un matin pourquoi ils ont le derrière en feu, même au bout d'un peu moins de 5 ans, alors que d'autres avaient vu arriver la sodomie à sec (avec un peu de sel et de verre pilé) à des kilomètres.
Alors puisqu'on peut partir du principe (vérifiable à 100%) que les cons, ce sont toujours les autres, le postulat que nous ne le sommes pas est alors entièrement vérifiable. Nous sommes la raison, à la limite de l'Alpha et l'Oméga de la pensée humaine. Nos actions, parfois entachées d'échecs, sont les bonnes. Ce sont les autres qui ne comprennent pas.
Partons donc là-dessus. Tu te remets à peine de la violente bouffe du soir du 31 (probablement suivie d'autres ingestions tout aussi violentes, mais qui resteront, pour certaines, à ta discrétion), et tu te dis qu'il serait dommage de ne pas souhaiter une bonne année à toutes les personnes à qui tu tiens, malgré l'imminence absolue de la fin de ce monde en déclin (avant ou après le 21 décembre de cette nouvelle année, c'est de toutes façons inéluctable).
Pour l'instant, le fait que tout parte en couille, tu t'en fous pas mal. Toi, tu veux être avec tes proches, et tu as bien raison, puisque c'est (presque) tout ce qui reste.
Alors on va compléter le tableau, et, sans se faire violence, je me permets, au nom de toute l'équipe de RADIOM, de souhaiter une bonne année 2012 à tous les RADIOMnautes et les autres, bien entendu.
Cette nouvelle année qui commence doit être placée sous le signe de l'optimisme, quand on voit ce qui nous attend (des fois, ça commence bien mal, lire : Hier Noël ; aujourd'hui quenelle ?). Plein de surprises sont à venir pour cette année, et tu ne tarderas pas de les découvrir tout au long des 6 mois qui nous restent avant ce 30 juin où nous rendrons l'antenne (pour la reprendre, comme d'habitude, si tout va bien, trois mois plus tard) et laisserons un peu souffler l'émetteur.
Ensemble, on va donc faire des trucs bien, tu vas voir. On a déjà un bout du programme, en commençant, ce 26 janvier, par la soirée Cinéma Étudiant ! (lire : Cinéma étudiant : la première de 2012 !)
Mais ce n'est pas tout ! Sans rien dévoiler de ce qui suit, on peut se dire qu'avec les choses qu'on a accomplies en ce début de saison, ça ne peut qu'aller crescendo ! Des fois, c'est des petits trucs (lire : Quelle est la différence entre un canard ? et Le chat accessible depuis n'importe où !), et des fois, c'est un peu plus gros, comme l'arrivée de nouvelles émissions (as-tu écouté la nouvelle matinale du vendredi, Gueule de bois, qui te rappellera peut-être hier matin ?).
C'est con, il était pas mal, le slogan Ensemble, tout devient possible. Dommage que j'aie pas trop envie de l'utiliser ici, parce que ça reflète pourtant bien ce qu'on pourra faire de cette année. Tous ensemble. Toi, auditeur, mais peut-être un jour acteur de cette radio. On est ouverts (pour certains, bien plus que tu ne le crois), et on t'attend.
Pourquoi ne pas nous filer un petit coup de main, en proposant, réalisant, participant à une émission, à un programme musical, ou en nous aidant financièrement ?
Tout est possible ! Parce que 2012 avec RADIOM sera plus douce que sans.
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Merci Hoggins pour nous offrir encore une fois un grand billet plein d'amour et d'humour.
2012 se fera avec radiom ou ne se fera pas!
Bonne année, longue vie et que nos tympans ne soient pas seuls.