Électro bien !
Plein les yeux et les oreilles, c'était le pari de cette nouvelle édition d'Open'Arts après la précédente il y a quelques mois (relire Ouvrez les Arts et "On fire !"). Nombreuses furent les vapeurs qui entourèrent cette soirée, à commencer par cette moiteur tenace, cadeau de la pluie de la journée qui nous fit décider de mener ce festival à l'abri plutôt qu'à la merci d'éléments pour le moins incertains. Une moiteur qu'il faut attribuer aussi et surtout à la fièvre du public qui a rejoint petit à petit les rangs des trémousseurs de dance floor jusqu'au milieu de la nuit.
Cette édition fut particulièrement électronique, tant les beats amenés par les artistes étaient façonnés à coups de machines judicieusement positionnées, de câbles astucieusement tirés, et d'esprits admirablement orientés. Un festival, quelle que soit sa taille, c'est un peu comme une poissonnerie (l'odeur d'arrière-cour en moins, dans le meilleur des cas), c'est selon les arrivages. Mais que l'on ne se méprenne pas : les arrivages étaient scrupuleusement vérifiés, calibrés, validés, tamponnés et double-tamponnés, et aujourd'hui nous sommes fiers d'avoir pu proposer de si talentueux artistes sur ce petit Open'Arts #2.
Et puisqu'on était en direct à la radio, et que la radio cherche à ne rien oublier tout en conservant son esprit sans retouche, nous voici avec la primeur qui les caractérise avec des podcasts vibrants de l'énergie qui a régné ce soir-là.
Pour ouvrir le bal, c'était KELIT sur scène, avec une performance d'autant plus remarquable que le public n'affluait pas encore (mais où étiez-vous, bordel ?), et pourtant le truc était là, bien vivant, en rythmes syncopés et basses roulantes. Un artiste à suivre de très près, et s'il fallait vous en convaincre, en plus de vous faire une idée à l'écoute du podcast, retenez que lorsque d'autres artistes présents devant le set vous glissent « c'est trop bien ce qu'il fait, ce gars-là ! » c'est en général assez bon signe.
Pour la suite, et bien que des machines fussent impliquées dans le tournage (mais non maltraitées, quoique...), lorsque SebSeb a investi la scène, c'était bien la vue "non électro" de la soirée qui nous était proposée. Des paroles engagées sur un flow enragé, alors que la timidité du public fondait lentement.
Tâche ardue pour Urda Project ? Que nenni ! En quelques instants, on installe tranquillement mais sûrement une ambiance éthérée qui nous envoie loin en altitude pour nous faire redescendre de quelques étages d'un coup, puis à nouveau une forte accélération direction l'espace. De tous côtés, de toutes parts, on est entouré par le son, on se crée son univers, façonné à chaque note, chaque impulsion que l'on prend en pleine poitrine.
C'est autant graphique que sonore (et c'est quand même cool parce que l'Open'Arts #2 c'est aussi ça !), ça nous fait face, ça scintille de voix, ça pulse de rythme, le public s'agite, s'en prend plein le visage et en redemande. La nuit est tombée mais à l'intérieur avec SpellBox23 il fait jour, coloré et fascinant. Nos aires auditives et visuelles sont en ébullition, le cerveau fond, la soupe est bientôt prête à être goûtée. Attention, c'est chaud !
Transition parfaite vers FLATCAKE, le duo mythique qui nourrit son histoire d'amour avec RADIOM, puisqu'on est bien décidés à taper du pied, à danser face contre eux, eux en symbiose qui d'un regard s'accordent pour la prochaine transition, le prochain scratch qui fera tout, les idées qui fourmillent à la surface des neurones. Il nous en reste encore, profitons-en !
Les Ateliers résonnent de mille échos à l'arrivée du son de Bay Of Fires. Une douceur acide qui fait battre nos cœurs, toujours plus vite, toujours plus fort, dans un rythme effréné qui nous emporte dans une nuit chaude et humide. La matrice originelle en quelque sorte.
Un terrain savamment préparé depuis plusieurs heures pour Dudy qui, dans une transition merveilleuse, enchaîne sans douleur sur son propre set. Déjà un cran au-dessus niveau BPM. La fureur s'empare de la salle, le public est en trance, de quoi clôturer correctement cet Open'Arts #2 !
... et les images !
Open'Arts #2
voir les photos...Rendez-vous très bientôt à l'affût de la riche programmation des Ateliers, de La Lune Derrière les Granges, de TETRA et de RADIOM !
Car s'il est maintenant évident que s'il fait désormais beau et chaud sur tout la France, il ne fait aucun doute que c'est grâce à cet Open'Arts #2 !
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je répète pour les deux du fond
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