Izia ?
Mercredi 1 février 2012, 16h15,
Les heures de pointes à Castres c'est... stressant. En tout cas lorsqu'on a rendez-vous. Comme partout ailleurs vous me direz. Mais Castres et son tour de ville, Castres et sa zone industrielle interminable pleine de ronds points, Castres et ses feux rouges... aaaahhh, bon allez, d'accord, au moins, Castres c'est petit. C'est donc après quelques gouttes de sueur, freinages intempestifs et autres mots doux administrés aux autres conducteurs (ah bah non... à moi seule dans ma voiture en fait -_- ), que j'arrive enfin sur le petit parking du Bolegason. Il est 16h25, j'ai rendez-vous à 16h30.
Tout va bien.
Après avoir croisé le staff, la manageuse arrive un peu inquiète (pas pour moi, mais pour les balances) :
- "Ils ne sont pas encore arrivés, leur avion a eu du retard."
Ah... bon. Je prends donc place après qu'elle m'ait assuré de venir me chercher dès qu'ils seraient là. Une verre d'eau, deux, on revoit les questions, ah non y en a pas c'est vrai. Et puis on commence à s'inquiéter à son tour.
Oui, il faut le savoir, lorsque les artistes sont en retard, les journalistes s'inquiètent. C'est comme ça. Pourquoi ? Pas parce qu'ils auraient peur qu'il soit arrivé quelque chose à leurs interlocuteurs non (quoique ce fût emmerdant), pas non plus parce qu'ils se demandent s'ils ne vont pas être trop stressés, non plus. Non, l'inquiétude des journalistes lorsque l'heure du rendez-vous avec l'artiste pour un entretien déjà trop court passe, se résume en une phrase :
Manageur (ou tourneur) : "Ah non, mais y'a plus le temps pour l'interview là... On est à la bourre pour les balances et après ils faut qu'ils mangent et qu'ils se reposent. Désolé."
Heureusement pour moi, après avoir attendu une petite demie-heure en plus, la manageuse finit par revenir me chercher pour m'amener dans la loge. Là, j'y retrouve Izia, vêtue d'un gros manteau à poils très longs et très noirs de dos en train de pianoter sur son téléphone, elle me dit : "Excusez-moi j'arrive."
Puis elle se retourne et me reconnait "ahhh mais c'est toi ! ça va ?"
Après trois ans de tournés, albums, promos, c'est une Izia un peu fatiguée du voyage que je retrouve. La même qu'au Bikini le lendemain de ses 18 ans ou au Garorock en 2010, et pourtant... De ses (maintenant) 21 ans, la jeune rockeuse a pris du grade et du caractère. Bien sûr elle en avait déjà du caractère, et bien trempé en plus. Mais comment vous dire... Il s'est... affirmé ?
Mais venons-en au fait. Izia après deux albums et autant de tournées c'est quoi, c'est qui ? Pour ceux qui s'en souviennent, Izia était gravée dans leur mémoire comme une espèce de furie qui hurle comme personne de sa génération, qui saute et danse comme si elle était possédée et qui aime aussi fort qu'elle crie.
Seulement voilà, à la sortie de l'album quelque uns furent déçus. Pour d'autres la déception prenait un peu plus d'ampleur à la fin du concert. Moins "rock'n roll", moins fou,... Mais elle, elle en pense quoi ?
Éléments de réponse :
Il est certain après tout ça que la jeune rockeuse évolue, prend des angles et des virages auxquels on ne s'attendait pas (ou peut-être qu'on ne souhaitait pas). Elle ne plaît plus à certains mais beaucoup plus qu'avant à d'autres. Le public s'élargit, rajeunit. On l'aime, on râle, on l'aime plus du tout. Mais s'il y a bien au moins une chose qu'on ne pourra pas lui enlever c'est sa sincérité.
Izia est entière, Izia est vraie, et c'est peut-être le principal finalement !
Commentaires
Je prends bonne note de toutes ces remarques que (soit dit en passant) j'aurais tendance à partager, pour la plupart.
Pour le tacle, bien que je n'estime pas ressembler ni dans mon travail ni ailleurs à ce cher Nagui, je ne prends pas mal du tout l'insinuation selon laquelle je serais une enfant. JE SUIS une enfant !
(Et je vous emmerde avec plein d'amour, vous à qui ça ne plairait pas :) )
LOVE
xxx
Celà dit voilà un moment que je n'ai plus regardé Taratata, vu le catalogue d'artistes qui s'y produit, vitrine dégoulinante de mainstream qu'on entend déjà partout (je dois avoir une phobie de la surmédiatisation). Nagui a pu évoluer sans doute (il a surement d'autres émissions pour faire le pitre) mais le principe du live à la télé, s'il se passe entre Canal + et France 2... ne m'intéresse plus. Ce sont des vitrines à promo... d'artistes déjà confirmé par les médias eux mêmes.
A ce compte là, Le Pont des Artistes d'Inter, me semble un poil plus grisant... mais la musique à la radio, c'est encore un autre registre !
(Une pensée pour feu nos chères Black et White Sessions chez Lenoir sur cette même chaîne de qualité !)
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Elle ne doit surement rien à son frère non plus... qui explose en ce moment avec son dernier et (selon moi) moins bon album "Baba love"...
Izia, faut quand même pas déconner, c'est même écrit sur ta page Wikipedia : "Il est toutefois à noter que son tourneur est Daniel Colling, qui est, entre autres, directeur du Printemps de Bourges et producteur de Jacques Higelin. C'est Colling qui a offert à Izïa ses premières dates, avec comme premier concert important, un passage au Printemps de Bourges en 2006"...
Faire le Cabaret Sauvage à 14 ans et le Printemps de Bourges à 16, c'est pas donné à tout le monde et ta "chance" est bien plus grande que tu ne le dis... ensuite, que tu t'amuses à faire de la zique, si tu veux et tant mieux... mais à trop fréquenter les "jeunes artistes en vogue", on a peut être pas conscience des galères des artistes qui font aussi du "sens".
Bien à vous chers auditeurs, et ce soir allez au Lido voir "Les nouveaux chiens de garde" !
Wil.
PS : petit tacle à Lilé, allez aussi, vu que je suis de mauvaise humeur ce matin... ça sentait un peu l'interview Nagui de Tarata... émission adulte présentée par un enfant.